tu vois ce convoiqui s’ébranle
non tu vois pas
tu n’es pas dans l’angle
pas dans le triangle
comme quand tu faisais du zèlecomme quand j’te volais dans les plumes
entre les dunes
par la porte entrebâilléeje te vois rêver
à des ébats qui me blessent
à des ébats qui ne cessent
peu à peu tout me happeje me dérobe je me détache
sans laisser d’auréole
les cymbales les symboles
collent
on se rappelle
on se racole
peu à peu tout me happe
les vents de l’orgueilpeu apaisés
peu apaisés
une poussière dans l’œil
et le monde entier soudain se trouble
comme quand tu faisais du zèlecomme quand j’te volais dans les plumes
entre les dunes
par la porte entrebaîlléeje te vois pleurer
des romans-fleuves asséchés
où jadis on nageait
peu à peu tout me happeje me dérobe je me détache
sans laisser d’auréole
les cymbales les symboles
collent
on se rappelle
on se racole
peu à peu tout me happe
(chanson d'Alain Bashung : Happe 1991)
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