Amour du risque

jamais je ne regarderai
au risque de te croiser

jamais je ne t'écouterai
au risque de te perdre

jamais je ne te suivrai
au risque de t'oublier

peut être je te sourirai
au risque de t'aimer plus encore

L'or des houles

derrière les brouillards de la nuit
je devine les rayures de tes cris

les rêves mauves des dunes d'or sifflent toujours des mots d'amour

l'or des espaces tracés par le temps

entre océan et vertige infini

scintille dans les houles

étincelle au creux des turquoises

au réveil des envies

le regard explore l'horizon

la naissance du rêve oeuvre pour le vrai

qui se dessine et se modèle inexorablement...

mais où va la dérive du songe...

Brûlure

j'ai jeté l'ancre

le coeur à fond de cale

nuit de lumière

éblouissante des rires noctanbules

au fond les reflets de couleur

des silhouettes improbables troublent la mémoire

ange des crépuscules

sourire effacé qu'octobre oubliera

j'ai repris le chemin surchauffé

les yeux brûlés fatigués d'avoir tant cherché

Variations Cloud Berg

complètement enivré 

chahuté des heures passées

fébrile attente dans les souffles d'air

épris de tendresse chromatique

explorer les nuages surmodulés

colorés du fond des âges

des grands vents glissants

voir surgir les nouveaux tourments

abruptes déclarations

des traces du vent

figées entre ciel et mer

bien au-dessus des tempêtes bleues horizontales

refaire toutes études

sur fond marin qu'hantent les sirènes de glen gould

et roll over beethoven

well gonna write a little letter...

Streeting

rien à dire

juste suivre l'invisible guide

au coin figé

visible à peine dissimulé

au coeur du clinquant art
des prédateurs en mal d'esbroufe

 hautaines façades
aux attentes incendiaires

abondance et couleurs primaires

au bord des lèvres...

sous l'oeil discret

des crépis ridés par le temps 

et des chapelles qui n'ont plus de vierge

que les lierres et les souvenirs

faut suivre
ou se cacher sous terre

attendre la nuit

au coeur de la ville

que les dernières lumières de la nuit

s'éteignent avec les derniers éclats de rire...

Ombres du temps

mélange d'ocres du temps

et de grains de rivières poussés par les vents

les monstres seigneurs des mers

après moultes tumultes reposent au creux des anses

à l'abri des vents mauvais
parmi les calmes clapotis du crépuscule

comme une dernière représentation
un dernier salut au visiteur aventureux...

Blue time

au puits de la création
des fonds indicibles de la limpidité

montent des structures formidables
mélangées de couleurs inventées

sourire égérique des sirènes des abysses
comme un appel invisible

il est tendre le souvenir
comme une douceur avant la nuit bleue

celle qui remplit le vide infini
derrière le masque de tes paupières closes

Brasero

dans les mémoires du ciel

brûlent des souvenirs enflammés

chaque soir dans le monde au dessus de l'horizon

les braseros s'enflamment en rouge incendiaire

et les oiseaux marins tentent

dans d'impossibles arabesques

d'attirer les regards

d'éveiller les consciences