un cliquetis sombre déchire l'air au lointain flou
nuages lourds énormes s'engouffrent en masse
l'horizon se cache cache comme un guetteur joue
le pays plat se tamise mine de rien calmement lentement
l'air se courbe s'incline en tendances molles et lourdes
en couleurs en odeurs brutalement saturées
changement de décor - acte 2
inutile de crier l'air est déjà trop lourd
les mots restent plaqués au sol collés à la terre encore chaude
le printemps s'apprête à se retirer vaincu fatigué
les couleurs s'agitent soudain
les travaux des champs seront amples et jaunes
chargés d'ocres et du chant des grillons écrasant
puis viendront les jours de sueur
c'est là que dans
ta main chaude
je sentirai ta peau
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire