Automatic roads (4)

dans mes errances j'ai croisé des ombres froides
d'autres nues ou tremblantes
le fond de l'air résonnait de ton nom
sans existence sans personne
sans écho lorsque je crie..!

Trajectoires amnésiques

assis main dans la main

le regard perdu

dans des avenirs confus

aux couleurs de nos insouciances / rires 

...

d'enfants / blessures du temps

nous attendions patients
ce train rouge
pour des évasions parfumées 
de thym sauvage... / garrigue 
...
déjà nous nous aimions ! / nous

Bois et fées

impossible de continuer
en faisant mine de rien
le chemin est coupé de bois tombés
une petite musique perce l'air tiède
et de faibles rires montent des herbes
la voix m'est familière
le parfum des mots aussi...

c'est alors que je reconnais ma fée bleue
celle qui me visite la nuit
qui remplit mon horizon lorsque ma route est longue
et qui danse avec les lucioles
ou qui m'attire dans les clairières du monde
allongée dans les premiers foins d'été... 

Automatic roads (3)

mes routes sont trop larges
pour passer à deux
il reste tant de kilomètres à parcourir
pour te croiser encore
le creux du ciel est fermé à double tour
désespérément je cherche encore l'issue de secours ..! 

Automatic roads (2)

pourtant dans les grandes constructions
les cris étouffés remplissent le vide de tes yeux
la peur se lit en pointillés rétiniens
et la route frôle tes remous insolents
le silence te déshabille lascivement...

Automatic roads

je ne sais même plus si c'est devant que je vais...
comme une écriture automatique
dans la scène d'un film répétée une énième fois
alors que la nuit engloutit tout
même la mémoire du vent et tes sourires encore bruyants...
lorsque dans la nuit approchante
de tes seins et de tes hanches
tu dessinais de sulfureuses arabesques !

Le monde du homard

faut d'abord repérer la mare celle où les bateaux sont hors pêche

et là avec un peu de chance on peut faire causette avec l'homard amnésique...!

(spéciale dédicace à Roger D. et à son homard)

Express chiffonnage

oublier le temps au fond des mémoires perdues

loin des désirs des compliments et autres éphémères attitudes 

prendre conscience de l'intemporalité de la beauté

suggestivité mis à part pour une fois le rayonnement n'a pas d'âge...

Wind air

 j'ai ouï perdu dans les grandes herbes

agitées en cette fin de juin tiède et sonore 

 la couleur des airs du vent mélodie tourmentée

grave et profonde tantôt comme fugue tantôt comme suite de bach  

que joue éternellement mstislav au pied du mur

les couleurs m'emportent ... et passe le temps !

Home petals

 sortir de l'obscurité....!

finir le rêve de la terre imaginer le ciel

chercher la couleur fondue dans la lumière 

prendre de la hauteur pour contempler 

oublier le temps prendre conscience de soi 

 (basilique de Lisieux / vendredi 24 juin 2011)

Les copains d'abord..!

 ma fois il faisait beau

la marie jeanne était un beau bateau...

 j'ai coupé le contact pour prendre contact

vu roger entendu et bu un coup 

 entouré des amis de passage comme un normand dit

 sous le soleil les mots fusent

 et médusent

 sous le regard amnésique d'homard... 

Mémoire résistante

j'aime bien les vagues
ça dessine n'importe quoi 
avec un peu d'eau
et les couleurs du ciel
c'est cool !

ça s'écroule lamentablement
ça peut rester tranquille
ça me fascine jusqu'à l'infini
c'est con !

et puis ça mouille le sable
qui' s'en tape... 
elles fondent sur les plages 
derniers reflets vestiges hyper éphémères
c'est bô !

Ecume du temps

dans les flots flous du temps
coulent les secondes et les millénaires du monde

comme dans les brumes d'un rêve s'évanouit
la mémoire fossile des hommes de la terre

toute la folie des hommes toutes leurs fureurs
tous leurs amours toute leur peine

la roue de fortune réserve à chacun
le meilleur des devenirs

faut il encore le croire ?
... est-on fait pour cette vie là ...!