journal de bord et humeur du jour

4 novembre 2008

Aurore à Goorhge

rues désertes
juste le regard noir étincelle d'une femme
au coin d'une porte bleue entre ouverte


silence installé gravé dans la pierre
dans la poussière du soir
qui vole toujours
traverse le carrefour pesant de la rue Théophane


le bruit des bottes ferrées
s'est noyé dans l'horizon rouge
les odeurs de poudre acide se souviennent
encore de la fureur du feu des armes


même les morts ont disparu
cadavres emportés
quelques taches sombres témoignent
de la violence aveugle du général

ce qu'ils ont cherché violemment
ils ne l'ont pas trouvé
s'ils reviennent un improbable jour
cette fois le silence les détruira
à la place de l'aurore
à Goorhge

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