# 01489 - dans le vent des cannes à sucre

ce sucre qui enivre
colle à la gorge

la terre entière
charrie les cailloux

et tu avances toute
ébouriffée les yeux

dans la poussière
depuis le début du temps

# 01488 - couleurs de liberté

toujours

un par un pas plus
défilent les jours
parfois s'enfilent

des couleurs pour
remplir l'espace

l'horizon toujours
plus loin secret

# 01487 - relique métallique

juste une bouteille d'eau
eau secours

une casquette percée pour
marcher

faut-il encore ou toujours fuir
les pensées

celles des autres
celles qui polluent

la route est longue
le soleil est de plomb...

# 01486 - terre du monde

sa chevelure comme  une trace déchirée 

un cri bleu agité dans le noir du soir

son regard brûle les restes du jour dispersés 

derrière  les  vestiges   d'un  monde  ancien

éblouis dans  l'éclat du monde  tout juste

apparu au fond de l'iris jaune de ses yeux

# 01485 - rouge ombre

exquise esquisse à peine
devinée comme un cri
au loin

se retourner une fois pour
tracer son chemin mémoire
amnésique

voir la trace de son sourire
dans les ombres borderline

# 01484 - murmure des ombres

elle avançait au bord de la lumière
entre les ombres étouffantes juste

un murmure pour la guider et l'éclat
scintillant du vent pour la faire sourire

# 01483 - et la nuit m'emporte

dans le silence
des ombres

# 01482 - coeur nature

n    a    t    u    r    e 

le moteur coupé l'air

aidé du vent balance 

les hautes herbes d'été le souffle

est long comme une caresse

s'arrêter là le front près 

du ciel un peu de bleu

au fond des yeux et laisser

l'envie m'enivrer sans modération

découvrir demain et 

un futur pour une fois

# 01481 - encore entre le gris et le rouge

rien ne peut remplacer
un grain de couleur absent
si
longtemps que les blessures du
jour absurde inondent les heures

il faut reprendre son souffle
retrouver les routes les horizons
changeants et surtout l'amour
de ton sourire au fond de mes
rêves

# 01480 - évolution révolution ou extinction

il manque des mots

... et pas que...

2020

2008

# 01479 - perceptions

je les ai aperçus
suspendus sur la ligne
d'horizon ébouriffés
le regard perdu dans
les lointains enflammés
les arbres centenaires
les cachaient à peine les
ombres à peine visibles
étaient rouillées

# 01478 - errance indigo

mille paysannes sur les terres
nues face au vent seins arrogants
les yeux profonds rétine saturée
à la recherche de l'indigo celui de Caux


en somme presque privé ce bleu
que marque l'âme les soirs d'hiver
ce froid perçant sur peau rugueuse
l'oubli creuse un peu plus la terre

tellement immortel

# 01477 - février calcaire

rien que le matin rayé chargé
après le passage des loups gris
calcaire sous le ciel tempête
arraché à la nuit déjà enfuie

écroulé les pieds meurtris je
découvre sous l'horizon bistre
plombé sous la suie de mes nuits
les sifflements ravagés du vent

       février me suit

# 01476 - écho du jour

nuit enfouie au fond
des terres blanches âpres
s'efface   d'un  mot
l'écho résonne perdu dans
le silence  des souvenirs

tu voulais revoir le ciel
                 en  haut

# 01475 - étrange instant

des  profondeurs de la fissure
je n'ose ni ne m'expose
le noir broie les âmes
seras tu la fuite seras tu la blessure

# 01474 - bord du monde

arrêt des rêves et des couleurs
et s'effondre le vieux monde
encore une histoire incomprise
et s'il fallait tout recommencer

# 01473 - proche des étoiles

les pieds  encore sur terre
l'ouverture  s'essouffle la
lune vient de  se retourner

pour fendre la route en hâte
tout   respire  l'impatience
comme  une  caresse d'étoile

# 01472 - 2020 rebelle

# 01471 - pas sage

juste un goût de feu
de métal bétonné
un goût de souffre
et de douleurs

suivre la  lumière
quitter le vieux monde
la poudre étouffante
jusque dans les yeux

# 01470 - face à face

perdu dans les âges
regard figé transparent

plongé dans la vilaine
glace d'été disparu

le rêve s'ébroue sur
mur noir absolu

le silence s'est tu
le temps m'enroule

tout s'efface
et ton corps rit

# 01469 - murmures célestes

couleur des rêves
entre deux sur les
lignes des temps anciens

chante à tue tête rien
que pour nous devant
le ciel incertain

la nuit résonne jupiter
frôle vénus juste ce
soir à 22:42 pm

pour toujours

# 01468 - rêveries abruptes

droites surchauffées
juste le fond d'un été
presqu'indien mais
sur les lieux de
l'embuscade règne 
le silence lourd et 
pneumatique comme les
rêves gris lorsque la
nuit éteint le temps

# 01467 - chant des six reines

les nuits de noir profond
leurs voix tendres mélodies
attirent rois et empereurs
jusqu'au bord des dunes

surprenante déchirure
des nuits noires qu'aucune
étoile n'éclaire

sombre dessein
qu'efface l'aurore

# 01466 - mers porteuses

puissance          déchirante
des      vents      d'octobre
sombres    et     redoutables
porteurs  des cris de la nuit
entre   rouge  et   éclat  de
lumière    est   ce
récif    orque   ou
ton   regard    que
le lointain caresse

# 01465 - re naissance

nouvelle parution

si vous souhaitez acquérir 1 ou plusieurs exemplaires de mon ouvrage

Terre de vagues

(115 pages)

adressez moi un mail à

lucas007tf@gmail.com

je vous répondrai en vous indiquant les modalités d'acquisition

(prix 15 € le volume + port)

*****

pour celles et ceux qui souhaiteraient acquérir aussi

mon premier ouvrage paru en 2017 

Terre d'asphalte

il reste quelques exemplaires disponibles

(123 pages)

tarif : 10 € + port

# 01464 - tentative

de son élan intimidant
force du vent des éléments
le temps prend
les couleurs du sang

les rêves sur le sable
se traînent épuisés
symphonisent les couleurs
et
Beethoven sourit

# 01463 - voile de nuit

les toiles de la nuit
tissent dans l'ombre
des univers

chaotiques
au plus profond de
nos souvenirs confus

des rêves étranges hantent nos désirs de nuit
entrelacés de lumières éblouissantes
ce soir je me demande comment sera
la nuit

# 01462 - menace

je lui avais pourtant
tout dit

le risque et l'envie
les couleurs du noir
aussi

reste que les profondeurs
de l'obscur fascinent
toujours

même la mémoire du
cri façonne encore la
folie

# 01461 - entre les lignes

marchant  entre   le
sable  et les coques
vides

j'ai  appris  à lire
entre les lignes par
transparence

# 01460 - lecture à vide

j'irai peut être déchirer le vent
ouvrir le vide des étoiles ce soir
juste devant nous entre le ciel et
la mer

et relire tous les mots le silence
et les rires oubliés qui résonnent
encore quand les nuages tournent
les pages

ce soir
je lirai
à vide

# 01459 - mémoires sèches

c'était peut-être un rêve
mais sur les braises encore
fumantes j'ai couru...

j'ai croisé dans nos
mémoires anciennes
des colères hurlantes

prisonnières des plis du
vent amples et brûlantes

cris étranglés pris
dans les méandres
cryptés de nos remembers

# 01458 - mais le temps...

mais le temps...

n'explique pas ses métamorphoses
rien ni les vagues
ni les traces effacées
    de tes pas
    de tes sourires

ni le bleu au fond de tes horizons

# 01457 - bord du monde

l'ombre du cri
dans les mouvements
de la nuit
des lumières invisibles
             éblouissantes

l'ombre encore
rayure obscure
de l'univers sans
bruit se meurt
      se révolte

... se souvient

# 01456 - revoir en bleu

écroulé sous les
lourdeurs du haut
derrière une armada
de bois constituée

le vent aplatit change
les couleurs du temps
tout reste immobile figé
le bleu en maître règne

sur l'horizon

Une Sorcière comme les autres de Anne Sylvestre

# 01455 - Terre de vagues / recueil

l'écriture de mon second recueil est terminée
reste la finition et la relecture
ce qui n'est pas le plus facile...

vues sur quelques pages

si vous souhaitez acheter un ou plusieurs exemplaires (15€)
je vous indiquerai dans un prochain post comment procéder !

# 01454 - aspiration

le ciel m'écorce rude façon brute

mi bleu mi rose profondément chiffonné

poussé par

trop de vents de juin caniculaire

éloigné trop peut-être

rires de surface ou de

désirs rouges au fond marguerite 

mes soirs me rapprochent de la nuit

écrasante

# 01453 - granuleuses espérances

seul 

gardien du crépuscule

attentif au passage

dehors

entre l'or et le vent

fier depuis l'aube

du temps solide

du sable infini

immuable issue

# 01452 - possible way

au   plus profond

de nos confusions

une  issue possible

           troublance

           incertaine

ou  bien  marcher

           sur l'eau

comme jadis !

# 01451 - éphémère relecture

avancer sans commentaire

défaire le temps après le vent

et retenir le ciel juste une fois

entre la lumière toute entière

blanc vertige du jour

là où l'encre s'éteint

l'hésitation se rature

la pulsion cristallise 

trouble les heures saccagées

déferlantes ébouriffées 

les mots la phrase

une fois encore sur 

le sable s'étalent nus

                encore