journal de bord et humeur du jour

8 août 2013

# 00389 - terre d'ombres rouges





c'est en marchant
entre les mots
suivant précisément les déliés
que son ombre d'abord
troublât légèrement l'air
du matin
effaçant d'un coup
tous les bleus de la nuit






4 commentaires:

  1. "Todo pasa y todo queda,
    pero lo nuestro es pasar,
    pasar haciendo caminos,
    caminos sobre el mar.

    Nunca persequí la gloria,
    ni dejar en la memoria
    de los hombres mi canción;
    yo amo los mundos sutiles,
    ingrávidos y gentiles,
    como pompas de jabón.

    Me gusta verlos pintarse
    de sol y grana, volar
    bajo el cielo azul, temblar
    súbitamente y quebrarse...

    Nunca perseguí la gloria.

    Caminante, son tus huellas
    el camino y nada más;
    caminante, no hay camino,
    se hace camino al andar.

    Al andar se hace camino
    y al volver la vista atrás
    se ve la senda que nunca
    se ha de volver a pisar.

    Caminante no hay camino
    sino estelas en la mar...

    Hace algún tiempo en ese lugar
    donde hoy los bosques se visten de espinos
    se oyó la voz de un poeta gritar
    "Caminante no hay camino,
    se hace camino al andar..."

    Golpe a golpe, verso a verso...

    Murió el poeta lejos del hogar.
    Le cubre el polvo de un país vecino.
    Al alejarse le vieron llorar.
    "Caminante no hay camino,
    se hace camino al andar..."

    Golpe a golpe, verso a verso...

    Cuando el jilguero no puede cantar.
    Cuando el poeta es un peregrino,
    cuando de nada nos sirve rezar.
    "Caminante no hay camino,
    se hace camino al andar..."

    Golpe a golpe, verso a verso."

    Antonio Machado, Cantares


    ****

    traduction :

    "Tout passe et tout demeure,
    Notre vie est passer,
    Passer et tracer des chemins
    Des chemins sur la mer.

    Je n’ai jamais cherché la gloire,
    Ni voulu laisser, en la mémoire
    Des hommes, ma chanson ;
    J’aime les ambiances subtiles,
    En apesanteur, légères
    Comme bulles de savon.

    J’aime les voir se teinter
    De lumière et de couleur, voler
    Sous le ciel bleu, trembler
    Et, d’un coup, se briser…

    Je n’ai jamais cherché la gloire…

    Voyageur, ton chemin c’est la trace
    De tes pas et rien plus ;
    Passant, il n’y a pas de chemin,
    On trace son chemin en marchant.

    En marchant se trace le chemin
    Et, le regard, se retournant,
    Voit la route que jamais
    On ne pourra à nouveau refaire.

    Passant, il n’y pas de chemin
    Seuls des reflets sur la mer…

    Il y a quelque temps, en ce lieu
    Où les bois se couvrent à présent
    D’épines,
    On entendit un poète crier
    « Passant, il n’y a pas de chemin,
    On trace son chemin en marchant… »

    Pas à pas, vers après vers…

    Le poète est mort loin de son foyer,
    Le recouvre la poussière d’un pays
    Voisin.
    En s’éloignant, on le vit pleurer
    « Passant, il n’y a pas de chemin,
    On trace son chemin en marchant… »

    Pas à pas, vers après vers...

    Quand le chardonneret ne peut chanter,
    Quand le poète devient pèlerin,
    Quand à rien ne sert de prier,
    « Passant, il n’y a pas de chemin
    On trace son chemin en marchant… »


    Pas à pas, vers après vers."

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci...
      souvent décidant de partir
      j'ai ce sentiment étrange
      de cet indicible chemin
      irrésistible ivresse de l'instant
      alors que le but
      est l'ombre et déjà parvenu
      quand le chemin est la lumière
      ... la route

      Supprimer
  2. sous les mots égarés
    fermer les yeux
    pour suivre les pas de lumière

    RépondreSupprimer