parfois pour déchirer le temps elle jette d'un geste large de grandes taches de couleur le plus souvent roses grandes déchirures aériennes éblouissantes
écrire l'histoire des mots qui déboulent un à un puis en vrac échoués au bord des lèvres à peine prononcés déjà dispersés dans les traces bleues de l'étrange automne
on n'avait pas la même h i s t o i r e elle ne parlait pas puis s o u d a i n emportée par les bleus de l ' a i r elle commentait les ombres u n e à u n e
elle s'étale s'engouffre dans les mémoires revient comme une caresse rose au milieu du sel embrun plein les cheveux c'est là que se perd le regard jusqu'au fond éternel horizon