# 00178 - rivières jaunes

trois coquillages sous l'eau

refont les mers

le  jour frôle l'ennui

14:32 Sirius planets

lieu distant ouvert
espace océanique
navires navettes et
départs ultimes vers
les planètes de sirius

exquise réplique

intimement breizh elle
dessine sa courbe en peau
légère sous son voile

00:03 Twenty six dollars in my hand

cris des klaxons
new york aligne ses taxis
jaune nuit
des effluves colorées monte un chant velvet
"waiting for my man"

blessure froide

le regard perdu
les mains rougies du sang
de la nuit          une trace
doucement s'efface
... tes                lèvres

22:27 Champs rouges

des jours entiers
depuis l'aube
je t'ai attendue

nécessairement froid

au bord des rives insolentes
ombres grisées de souvenirs amnésiques
je fonds vers la glace de bulles rouges
irrésistiblement / 1ères lueurs du rêve

# 00177 - red dog day

feux orangés tracés
depuis les songes bleus
du fond des mots
au bout des plumes acérées
le jour du chien     rouge

23:33 Traversée du temps

à pas de géant
un jour ici ou là-bas
sans jamais être là

délivrance

au bord du souvenir
long chant de la        nuit
des eaux calmes à    l'agonie
seul le trouble           rougit

# 00176 - main froide

désormais les âges s'étirent
à l'eau rare et agitée
profondément entre la
peau et la chair froide
teintés du parfum de l'air

11:21 Pénétrante transparence

éclat de diamant
lumineux miroir du temps
transparence des songes

grands vides

mes nuits écarlates
blotties au fond
des silences obscurs
et l'envie sourde
de tendre le temps
au-delà de l'extrême

# 00175 - méandres

dans le ciel brûlant
de tes désirs tes mots
ne veulent plus dire
poussière d'or d'argent
comptant sur le temps
               changeant
aucun remords aucun trésor
que les méandres
               de ton corps

braises de glace

froid de la nuit
en bout d'route
jusque dans l'ombre
la ligne
le feu

# 00174 - distance

l'éclat rouge dodeline

éblouissant

le silence apaise

03:17 Dreaming

# 00173 - eaux troubles

fidélités impérieuses
dignes d'un don le corps
dérive de l'âme à l'eau

verso

il suffit juste
après avoir lu jusqu'à la dernière ligne de l'horizon
de tourner la plage

# 00172 - transhumance

revenir naufragé
entre chien et loup
illuminer les versants
ouverts aux vents du large

# 00171 - phase IV

trop de maux mal conjugués
buvard trempé        avide
mélange d'encre et de sueur
sous tes pas l'imparfait se fige
disparait se voile infiniment

# 00170 - vénus

dernier chant du rouge gorge

avant les jetés agités du soir

vénus vient d'éclairer la nuit

16:36 Accalmie crépusculaire

miettes du vent rougies horizontalement
flammes des passions les devenirs se font brûlants
au bout des heures mécaniques

langueur

route bruyante en longueur
formes sombres mouvantes
reflets d'argent sur asphalte
jusqu'au bord du      monde
ce soir                 turquoise

# 00169 - onirisme aérien

lourds nuages crépusculaires 

trait bleu de l'horizon

première limite de mon rêve

# 00167 - brume marine

au fond de la brume

le bruit de l'eau

je pars à sa rencontre

(Ozaki Hôtai)

# 00166 - large

embruns
air salé
la peau giflées
alizés tourmentés
face à la houle
elle rêve

18:47 Caractère contreforme

son geste rapide anime la lumière dans

une féérie comme l'eau et le soleil en 

a     r     c          e  n          c    i     e    l

creative

elle courait depuis
longtemps
à bout de souffle
jusqu'au bout des jetées

mais c'est ici qu'elle
inventa le bleu

traverser l'envie

imperceptible tremblement
comme une          esquisse
arrachée à la        mémoire
diluée dans les fatigues
des années passées

rêve gravé dans la rétine
ligne verte du désir