les oiseaux voulaient se cacher
dernières heures du jour enfouies
dans l'ombre des morceaux de ciel
ils dansaient autour des cris des
arbres plus légers que l'air du soir
quand l'air se calme
les mots se taisent
au milieu du jour naissant
silence comme une caresse
regard flotte lointain
derrière l'horizon encore sombre
la lumière montre le chemin
désespérément se débattre dans
des eaux rouges du sang de nos
larmes
périr en mer
loin de nos terres
de nos racines
du mal
avec pour identité juste le cri de
la peur
au repaire des fées
creux des arbres au fond des forêts
entre bruissements et humus envoûtants
les filtres d'amours délicatement se
réchauffent au bleu du jour
de rouge et de diamants
arrachés au vent les mots sur
la terre s'effondrent en pluie
acerbe écran géant ciel obscur
les mots colonisent habitent
le monde poussent le ciel
derrière l'horizon
tournent les couleurs autour du
silence des mots jusqu'à la
retenue le vide blanc du papier
comme sur la piste soudain
tout s'arrête
et la lumière
devient forte
nuit 8
P R O F O N D E S D E C H I R U R E S
C R E P U S C U L A I R E S
elles déchirent le ciel au
milieu du silence des prières
les ombres défilent lentement
entre les murs de la première
enceinte jusqu'à dans le noir
se perdre
et les ombres traversaient le rêve
hésitantes au creux du froid de la
nuit parmi le feu et les souffles
improbables du temps là où brûle
encore ta flamme
derrière les roulottes les ombres
les rires manouchent et résonnent
la lune crève la nuit qui s'évade
histoires à rallonge tissées de rires
sur fond rouge sang ou bleu nuit
nuit 5
N U I T S F O L L E S E T
R O B E S H I G H - T E C H
parée de tous ses atours
de rouge cramoisi la belle
s'agite au gré du vent éclatant
fière sous les regards bruits
et chuchotements indiscrets
elle aime
nuit 4
D E S O M B R E S J E T T E N T
D E S B L E U S A L A M E R
au coeur des danses mécaniques
s'accrochent un à un des rêves automates
entre poussière et métal hurlant
au centre du vacarme une rose s'éteint
histoire sans fin