sous ton sourire les lèvres pleines
l'horizon s'ébroue voluptueusement
terre rouge fertile de tes ravins
où s'égarent et brûlent tous nos désirs
et la jaune lumière
je me suis souvent demandé
jusqu'où pouvait nous pousser
le vent dans nos nuits lumineuses
lorsque nos regards s'abandonnaient
au silence de tes lèvres
elles auraient pu vivre
cachées silencieusement
invisibles au fond du
temps comme les heures
interminables du jour
elles ont préféré vivre
dans la lumière ombres du temps
le long des temps imaginaires
ceux de l'esprit surtout
ta main glissait aussi
légère que le vol de l'oiseau
au dessus des reflets rouges
qui nous séparaient
tu dansais dans les ombres
et disparaissais dans l'éclat
du jour
le seul
qui nous reconnaissait