# 00461 - going out of november

colle à la peau
grise comme un jour d'ombre
terre de ciel glacé

# 00460 - entre

toujours la place

à quelques  mots  a é r é s  

suspendus 

au bout de l'écho

# 00459 - travail de nuit

elle traversait toujours les vestiaires des garçons
sac à dos sur l'épaule le menton relevé avec arrogance
personne ne connaissait son nom
son sourire toujours était        rouge

# 00458 - figée

des heures durant
entre les syllabes
et les grands courants
d'air
des heures entières
elle
reste perdue

# 00458 - fondamentale ivresse

l'aura fallu de longs silences
perdus dans les embruns et autres vapeurs
entre vertige et espoir au fond des nuits
pour comprendre que tu étais de l'autre côté
désormais

# 00457 - november

là où s'égare le rire
entre le ciel et la terre
l'eau chahute les couleurs du temps

c o c k p i t      m u s i c

# 00456 - rêves en stock

alors que défilent encore
les lumières de la nuit
chaque ombre esquisse les douceurs de la nuit

# 00455 - silence de la douleur

silences éclatés
au milieu du vide
les ombres passent invisibles
les yeux fermés

# 00454 - à l'ombre de la folie

la tête écrasée de couleurs
sur la longue route de poudre et
                    de sang
ta silhouette ondule
elle ajoute la vie dans
ce qui reste de mon regard

# 00453 - déjà vu

gratter la plume
sur la page
écrire un destin

le mot se construit
embryon d'une naissance
lettre à lettre
qui devient moi un peu juste avant
je me découvre comme celui qui lit
et
déjà
plusieurs lignes pages et plus
pour dire ce que depuis
je suis devenu

puissance du mot
que rien ne remplace
qui raconte que j'existe un peu
qui entraîne mes rêves
vers l'éternité

# 00452 - ressemblance

frappante esquisse explosée dans les houleuses émeraudes de fin du jour
dans le bleu impossible de ton regard

tant de remous
tant d'espace vide

livre ouvert
mots éclatés dans trop de pages

et
page 112    la ressemblance

# 00451 - au milieu du vide

les cheveux collés
au milieu du vide
     envahissant
dans le silence du jour
tu te perdais
     ombre transparente

# 00450 - rêve froid

sombre lumière en marchant
trop de remous trop de colère
mille morceaux de mots fracassés
échoués
sans vie
vidés de sens
au bord des ombres salées
                   nuits froides

# 00449 - derrière les rêves

le reste du temps si long si bref
derrière les grains de couleurs imaginées
restés accrochés aux mémoires anciennes

son regard se perdait transparent dans l'ocre du temps
envahi d'ombres et de gestes mille graces
comme ses pas encore chauds sur les pierres

# 00448 - l'ombre longue du temps

ébloui
suspendu entre les heures
j'avais encore la douce chaleur
de tes derniers mots
déchirure au creux des yeux
frisson des petits matins frileux
d'automne rouge

# 00447 - mémoires inconnues

elles courent
les âmes vives
portées par la lumière        gravées
dans nos mémoires
pensées inconnues
troubles fragments            de lucidité

le vent
caresse le temps

# 00446 - l'imprudence

des traces de mots
trop répétés un peu flétris
et puis la route
qui se jette au bout de la ligne
un point
c'est tout

# 00445 - le long des murmures

l'étrange forme de la route
suffisait à faire reculer ton ombre
sombre encore rougie
quelques collines parvenaient même
à l'effacer
et les mots avec

# 00444 - au 17è A

les portes se succédaient
sombres et obscures
plus encore que les souvenirs
univers décalé comme le regard
dévié par l'absence du temps

malgré la lenteur pesante
de nos pas nous approchions
sans savoir vraiment ce que
dissimulait la 17éme porte
du monde des A

# 00443 - bout du temps

en fermant les yeux
juste avant le vide
avant le vertige

fermer la boucle
de réponses en questions
infinie résonance

être là soudain attendre
entendre voir espérer
encore et rêver    
                   de poésie
                   toujours

# 00442 - green way

les yeux fermés
comme guidé vers les trouées
éclatantes on the road again
comme dans les eaux mystérieuses
au bord de mes haltes errantes

# 00441 - la suite des jours

elle emporte tout
le jour
comme la nuit
juste à l'heure
toujours trop tôt
il reste au fond de chacun
un rire
une silhouette
une douleur
une éternité

à Maria

http://mariasbilderblogg.blogspot.se/ 

# 00440 - ton retour

j'étais haut
dans le ciel
glissant dans les brises

grisé par les embruns
et la terre en remous
chahutée par nos ravages

me murmurait
avec rage
d'attendre     ton retour

# 00439 - rouge mot

aiguisée comme la lame d'un sabre
elle coupait le vent
les mots entiers coulaient
sang du ciel sur mon horizon