ELeonor dream

sans nouvelle perdue dans les méandres oniriques d'eleonor
de ses nuits bleues son regard se perdait souvent sur
les chemins de la lumière elle aimait dériver et 
subtilement les ombres s'emparaient de ses rêves

Opening time

rosées jusqu'aux plus tendres couleurs
s'ouvrent les corolles les fentes printanières

pour illuminer le jour et les regards 
comme des promesses d'ivresses espérées

Fraîche résistance

"jamais se retourner seul"

(journal du Froid)

des sons comme des perles de nuit

étoiles du jour éclats de mes nuits

mélodie inachevée déferlante couleur rêverie

juste avant d'entrer en résistance avant de pousser la porte

Vibration 438f

S       E       N        T        I        R

défaire l'ourlet qui te retient
juste un fil un coton fragile
ta main légère frôle la toile dure
et ton 
          regard
                      profond
                                    exécute 

Closed

au creux des marches du temps défile

la trace des mots ceux qui dans la nuit

résonnent ricochent éclatent

troublent l'air enfoui derrière tes paupières

More

soupirs d'aurore purple rain
divine colère des ombres 
la rage gronde sous les empreintes de l'asphalte
latente sous les ombres frissonnantes

Cottage

loin devant à la poursuite des ocres du temps
les grandes clameurs s'éteignent enfin là où 
la chaleur des anges caresse l'horizon
les intempéries m'y font doucement glisser

Foule

réfléchir le regard humide
dans les courants de la plaine balayée
au bout des toundras déserts tibétains glaces polaires
l'oeil couvert de poussière d'étoile je foule le temps


toujours 
l'amnésie au coeur

Talk darkness

au suivant...

on veut tout savoir tout montrer

les fonds les plus noirs

l'indicible quête du malheur

Pink forest

machinalement s'enfoncer dans les trouées
la tête au vent froid du crépuscule
les yeux fermés paupières closes entre rose et pourpre
dériver dans le noir ivresse du sombre...

Impossible love

trop de passion trop de flammes
cris métalliques trop cablés
limite chaos rupture éminente
brûlures trop profondes...

Mix blue

à peine mordues déjà disparues
l'air déchire les bordures du temps
ravage les plaies ouvertes le mal en pire
la révolte devra être bleue


le rouge désespère !

Commencement

moiteur des nuits d'amour
quand tout pèse
jusqu'au dernier frisson
avant la lumière le commencement

Nuits févrières

dévalent les coteaux glacent le sang
ses lignes acérées dépècent / mise à nu
épisode grelottant comme au soir d'hiver raconté
un soir une nuit févrière

Ecume noire

aucune retenue
aucune empreinte
couleur peau nue
caresses longues

Humide réminiscence

poser la gouache sur les bancs de sable
les yeux clos paupières humides
démonter les mots lettre par lettre
et attendre son retour / comme toujours

Marche bleue

tout résonne depuis les dernières nuances bleues
vibre légèrement au-dessus des cimes des arbres
recouvre l'horizon et enchante...
milieu de matinée milieu de vie milieu du regard

Salina in air

son esprit était 
la partie la plus 
érotique et dangereuse 
de son corps

`

Mélangeur

amalgame des profondeurs et des lumières
risque un peu  le regard crédule
tu mélanges tout le réel et la courbe
respire les roses le matin encore

Perles chaudes

encore prisonnières des glaces de la nuit
elles respirent comme un concerto
couleurs du coeur élans du vent
comme le cadeau d'un jour nouveau

Harpocrate's forest

étrangement perdu au fond du sombre
là d'où sortent habituellement les cris déchirants des nuits froides
un silence pesant règne en maître
dans la lumière des phares surgit le nom des lieux 
Domaine d'Harpo !

Matrix 7

le regard danse
comme un ballet très ancien
dans un décor épuré
projeté du fond de la matrice

Les bois craquent en silence...

tout juste un frémissement une parole murmurée

sans couleur sans reproche comme une brise légère

elle frôle les carcasses reposées entre les bois écartelés

elle est déjà silence perdue dans les sables à peine un craquement au loin 

Attendre

désert des masses sombres
le coeur accroché aux souffles d'espoir
le regard enfoui au-delà des couleurs éteintes
l'attente se fait immense trouble et oppressante

Fente (4)

enfoncées dans le bois des vaisseaux immobiles
des histoires de flibustiers arrogants brouillent le vent
croisent le fer dérouillent les chaînes...
reste quelques printemps avant appareiller !

Epave débordée

les mots se  diluent à fond de cale

perdus au creux des sabordages

enfouis dans les sables de ton regard

tes cils battent l'air toujours farouches suspendus à l'air d'hiver

Perdition

terrible retenue au bout d'un matin
comme à demi nu frisson à fleur de peau
déchiré entre l'envie et la raison
l'horizon s'embrase vertigeusement

Epave épicée

nerveuse nervure sur bois lumineux / radieuse nuit de houle
déjà ou encore l'air lourd parfume la carcasse
mélange mix flamboyant de cannelle safranée 
derrière les tourments étouffés de la mémoire amnésique
s'ouvre l'extrême danse bruyante du soleil

Lactée...

en grimpant
au milieu des étoiles
le froid gagnant dans le silence vertigineux
je me suis demandé ce que j'allais dire...

Nuits rouges de nina

marqueurs dans la nuit
flammes perdues échos tremblants
cicatrices brûlantes au fond des yeux
quand tu marches nina hante ton ombre

Epave hurlante

vents séchés des injustices
tirés à bout portant
coeurs griffés au bord de l'océan
le sang comme un flot coule au milieu des carcasses

Couture du ciel

déchiré sur les lignes droites
suivant le pointillé
sur les bas-côtés se dressent les premières coutures
du ciel rouge / en attendant les pourpres

Epave du jour

au milieu du brouhaha un spectre navrant brouille la vision
une ombre se prétendant capitaine
prétend remettre à flot le navire écroulé qu'il a piloté
quand celui-ci n'est déjà plus que l'ombre de lui-même

Froid syrien

la fin du chemin dans le poids du silence
parfois
brutalement
s'arrête en rouge sang

La plume de Valentine

je l'ai vue courir nue sur la dune la peau blanche sur un ciel chargé
ses cheveux fouettaient le vent mèches après mèches
son regard perçait l'horizon au-dessus de ses seins bondissants
dans son sillage repose une plume un duvet sur terre de passion...


elle est passée si vite !

Valentine road

la route s'égrène dans le froid poisseux du jour naissant
les mp3 juxtaposent lentement les notes suaves d'un air d'amour
j'ai reconnu un mot "love..."
en fin de sommeil / réveil en cours / barrière de la nuit désinstallée


blue valentine / t. waits / # track 3
date : 14.02... pour un jour d'amour/365
il y a des roses tous les jours / révélation

La clarté

tu traverses le temps
profonde solitude au bout des roses
jambes croisées comme un fuselage
l'horizon se dégage soudain... la clarté 

Reprendre le temps

perdue au fond des miroirs iodés 
au bord des lumières
dans les échos des danses 
des elfes et des farfadets

elle reste immobile 
unique demeure
face aux assauts du temps 
comme un ultime cadeau...

Coeur

longue hésitation entre 
bleu rose ou rouge
bleu partage rose tendresse ou rouge passion
finalement la passion l'emporte...

K do #

les rires éclataient cristallins
dans la pureté de l'air
le pas était sûr et tranquille
quand la flamme s'est élevée nous avons fait un voeu / remember you

(spéciale dédicace à Y.D.)

Memory (4)

virage enneigé blancheur dans la lumière des phares
déjà très tard la route s'allonge
la brume intérieure s'épaissit lentement
tout frémit quand la nuit grandit envahit nos silences...