Ice dreams

sourires des nuits d'hiver
éclairés du souvenir des couleurs du feu
mes rêves se réchauffent auprès des mémoires
auprès des fragrances épicées de ta peau

On my side

blanc / le temps traîne
désert / des abandons en masse
froid / jusqu'au creux des os
refuge / de l'autre côté

Winter song

mélanger les couleurs dansantes du froid
caresser les vibrations glacées du jour
fondre en gouttes de perles diamantines
sur les peaux frileuses de l'air de cristal

Move on time

rose dans le mauve signe des temps
l'air se colore 
envie de cacher sa grisaille
accroche quelques mèches de couleur pour le coeur

Red line 53

bord de glace / limite hors jeu

grand doute entre chaud et froid

mémoire saule ou mémoire chêne

l'amnésie s'efface au premier degré d'astre

Air tsunami

malaxée d'émotions aériennes
horizons chahutés s'agitent d'air sombre
la patience étouffe en silence
les rêves de lumière du jour

Dark side

entre les eaux noires entrent en seine et
dérivent goélettes et autres géants des mers
sur des trajectoires improvisées millénaires
sous le regard vigilant d'un neptune désabusé

Eclat noir

j'aurais tant voulu que tu te souviennes...
éclatés dans les ombres de la nuit
le rire enfoui au bord des lèvres rouges de sang
m'émergence apparaissait dans l'éclat de la nuit  / sur fond bleu

Lettre d'Ô

au fond des horizons
teintés de bleu coyote
la courbe d'un rein comme un rien
trace un souvenir au bord

Folle d'eau

elle déchire
elle mouille
chahute et culbute
surtout elle continue...

Black road

sur les routes de chocolat brun
la mémoire allonge le temps
jusque dans les horizons
de promesses délicieuses

Nouvelle vague

or et soleil froid sur déferlante
tout s'enroule et se déroule
le soir s'étale vaguement
peut-être éternellement...

Ligne rose

elle suit la trajectoire de mes yeux
dessine les contours de ma route
me guide au travers de la nuit
comme une pluie rose  infiniment tendre

Sighs in the dark blue

entre ses épaules coule un regard
entre ses yeux les bleus sahariens
entres ses seins des dunes de sable fin
entre ses doigts le reste de la vie...


... et les heures passent
comme un soupir
dans le bleu de la nuit

Langues rouges

elles prennent les nuages bleus comme témoins
avalent les kilomètres de lumière mécanique
et couvrent les routes nomades
des grands voyageurs des mots passionnés de l'éphémère 

La peau d'Isis

froid du matin entre tigre et chat isis frissonne

air jaunissant des premiers rayons solaires

langoureuse elle s'étire et s'ouvre au vent du jour

déjà si loin son ombre se dissout dans le vol des oiseaux

Parallèlement

remplir la nuit d'ombres et de souffles tièdes
sur les côtés de la vie
bords du chemin fond des ravins
les silhouettes d'hier s'agitent encore dans la lumière des phares

Traverse

dessiner les rêves au fond du temps

tracer des ombres dans le trouble des nuages

voir s'agiter les signes du vent dans les herbes du soir

sur les traces laissées par le messager

Signes

des ténèbres intensément glacées

des frissons jusque sur les os

montent vers les hauteurs bleutées 

les passions inversées des âmes écarlates

comme le jour où

ton sourire

se cachait dans l'éclat lumineux de tes yeux

I don't think

le silence se courbe
remplit le vide
bouleverse les couleurs
résonance des images du temps

Save me

A     B     S     E     N     C     E

terriblement enfoui
dans les profondeurs
de l'existence bleu dans la nuit
la vie fouette le sang

P     A     T     I     E     N     C     E

l'espoir subsiste
tremble sans doute
rouge d'ardeur patiente
la peur se terre au fond des gravats 

P     U     I     S     S     A     N     C     E

souffrances et cris du peuple
méditerranée  dans les poussières surchauffées
tu caresses les larmes salées des enfants
offrandes en couleurs de vie

(spéciale dédicace à Lilia)

Verticalement mauve

pas à pas tout doucement sur les planches de la vie
se rapprocher de soi et découvrir dans la lumière
la couleur de son ombre dans les horizons roses
comme un inéluctable chemin

L'écrit tue froidement

pétrifié depuis l'aurore dans les sables du vent
chiffonné depuis l'extrême tempête oculaire / invisible à l'oeil nu
le rouge s'étale chaotique parmi les ombres pétaliques
des roses des sables façonnées par le vent / hivernement rouge

Subitement

des bois profonds
les plus obscurs parfois
subitement jaillissent lianes et cordons végétaux
trop facilement nommés lierre sage

Unlimitation

point de rupture entre l'instant et le présent
fraction de temps suspendu dans l'invisible
indignation neuronique solidaire erased
au pied des falaises de l'espoir le coeur

Confinement

aucune route ne peut suivre aveuglément la ligne verte
ni le sens de la lumière
comme un plongeon dans les eaux noires un soir d'hiver
au bord du lac léman

Believe in blue

le jour revient chargé d'écume

enrobé de rose et de guimauve

suave étreinte nuageuse doux mélange éthérique

croire une fois aux arcs-en-ciel lumineux réjouissants

Vertige blanc

à l'ombre des roches blanches exsangues 
dans les entailles muettes du temps
comment aurions nous pu voir venir
les plis mauves du vent 


dans les vagues bleues 
là-haut 
suspendues

Obliquement

trajectoire étouffée dans l'étoffe du soir
un soir
traces d'un passage furtif décousu
pâle

Fente (3)

ouverte face à l'océan
frémissante dans les embruns chahutés du midi
elle s'écarte imperceptiblement 
laisse passer l'ombre et la lumière

Heureusement

dans le rouge glacial du soir
s'élève un signe un espoir
jusque dans le ciel fendu
désert et tendu de sombre

Transparence du rouge

bien dressée en terre sauvage
au fond des lumières aveuglantes de la nuit
entre les ombres vertes et les roses éclatées
elle tente des soupirs plus rouges que le sang du temps

Profondément

sortie de la nuit
en caressant le jour
dans la lumière des phares
entre 0° et 3°C  / ou rester profondément couetté...

Fente (2)

c'est seulement dans un second temps
après qu'une lumière verte ait recouvert la terre
que la fente devint végétale
feuille à feuille ...

Horizontal red

c'est comme si
la nuit s'évaporant
une trace un peu sèche entre souffrance et désir
marquait de rouge le fond de l'espoir

In the moon

remember !
c'est l'été de nos nuits blanches
l'herbe encore surchauffée du soleil de midi
caresse doucement la peau lunaire de ton corps

Eperdument

l'attirance est un phénomène
absolument complexe
qui s'oppose à la résistance
dans cette lutte intérieure laquelle est la meilleure ?

Fente (1)

depuis les origines
gravée dans la matière
elle prépare secrètement
le devenir du monde

Irrésistiblement

toujours plus droit vers la lumière
celle du bout au fond des traces
sous les masses d'air mauve
sur les croquis de ma route...

Slowly

encore plus doucement
ralentir la lumière 
lentement s'asseoir 
et voir profondément

Sourdement

frôlement du temps caresse écorchée

crue derrière les coupes vent 

les sifflements mécaniques lancinants 

et les interminables appels du souvenir

Marbrure

elle se joue des ombres
dans les couleurs du soir
tu la devines ciselée dans le marbre de ta peau
le bleu de ta chair

Décousue de fil blanc

comme quand la bobine
par terre roule
perdant son fil bleu jaune ou rose
dans un flot de lumières aveuglantes
définitivement