Tant d'écumes

méduses et sirènes

chants mélangés

des danses répétées

infatigables tourbillons

qu'efface le blanc de ton écume !

Mémoire du sable

grain de plage

perdu dans le sable

entre vagues embruns

et blanche écume

derrière la barre

surgit un dernier plongeoir

ravage d'une furie

empressée d'effacer toute trace...

de toi

Vagues esquisses

déferlantes d'aquarelles en nuances de verts humides

fondues dans les blancs d'écume du jour éphémère

toujours plus provocantes

pour fondre dans les pastels de bleu de prusse

et plonger dans les menthes à l'eau bien frappées

Derrière la nuit

toujours une lumière

derrière l'horizon

lumineusement fragile

les ombres s'agitent fébriles

comme si le passage incertain

allait s'ouvrir au-delà de la lumière

Reader day

prendre la route

juste là

devant

au petit matin

vieux au vent d'éole

des silences étalés

surgir dans le feu

du ciel des nuages

poussés au temps d'un novembre finissant

chevalier des ombres

perdu dans les premiers labours

rouges des terres noires

et lire les dernières lettres de feu

dans l'embrasement fugitif

du jour

sous l'ombre refroidie

des troncs courbés

qu'incline un moment le souffle du temps

Gabriella standing

debout cachée dans les hautes tiges

tu brûles mon esprit de vert surpris

et l'enfer devient comme un espoir

sans rire dix ans de chaînes sans voir le jour

grabriella s'est mise au vert pour une fois... (?)

Road movie

déshumanisée

bitumée

anonymement

torride décoiffée

cruellement

banale parfois si belle

interminablement

bornée infatigable

abandonnée

encombrée si sollicitée

glissante

indifférente si froide

cyniquement

accueillante rassurante

sombrement

insignifiante en robe de couleurs

je la reconnais

courbes après courbes...

Sous la route

des postes d'observation désertés

tombent un vent froid une pluie glaciale

venus des profondeurs reptiliennes

des humains déshumanisés

antre d'horribles mémoires

encore à peine esquissées

Oppressante évaporation

plus loin que le regard

le froid s'installe

bleu de glace transperçant

Flux hésitant

sable mouillé nuages jetés

dernières larmes perdues

seul(e) égaré(e)

rien à regarder

au fond

derrière le noir transparent

écho des sourires noyés de sauge

travaux d'hiver de l'autre côté

envie de changer de couleur vite