Terre d'Asphalte: juin 2009

30 juin 2009

Tant de nuits

comme un murmure
celui d'alain B.

mon ange je t'ai haï
je t'ai laissé aimer d'autres que moi
un peu plus loin qu'ici
mon ange je t'ai trahi
tant de nuits alité
que mon coeur a cessé
de me donner la vie
si loin de moi...

des armées insolites,
et des ombres équivoques,
des fils dont on se moque,
et des femmes que l'on quitte
des tristesses surannées
des malheurs qu'on oublie
des ongles un peu noircis

mon ange je t'ai puni
à tant me sacrifier
icône idolâtrée
immondices à la nuit
mon ange je t'ai haï
je t'ai laissé tuer
nos jeunesses ébauchées
le reste de nos vies
si loin de moi...

mes armées insolites
et des ombres équivoques
des fils dont on se moque,
et des femmes que l'on quitte
des tristesses surannées
des malheurs qu'on oublie
des ongles un peu noircis
mon ange je t'ai haï

tant de nuits
passées...

(photos d'après vladimir B.)

Céréal made in tsukiland

tout en germe
couché
penché
dressé
ou étalé

rien dans la tête
tout dans la tige
ou l'inverse
de travers
ou rayé de soleil
prise dans un micro sillon

peut pas bouger
plus loin que ses racines
ancré
enterré sur place
envie de nourrir
à en crever

vive la terre
le soleil
et cause toujours à la lune
si tu la croises
une nuit un jour
dis lui parle lui...
de l'air du temps

Oxygène

le conformisme s'installe
dans les "moi" de tous

nos souvenirs
sont les mêmes

indentités
confondues

l'oxygène
change d'air

ici plus rien ne germe
jusqu'aux idées
complètement cathodiques LCD ou plasma

pensées tellement téléguidées
murmures et rumeurs
les mêmes ici et ailleurs
plus besoin de bouger le monde est le même

j'ai besoin d'oxygène
l'air est ailleurs

29 juin 2009

It's a man's man's man's world

une très très longue route

qui commence par un immense éclat

de rire

qui se perd dans les merveilleux nuages

du temps du coeur et de l'âme

dans un mélange de couleurs arc-en-ciel de vie et de sang

et....des....mots de silence....effleurés.....d'un souffle d'amour

d'ardents remerciements

pour que tu n'oublies jamais

Bashung attitude

à l'arrière d'une dauphine
j'ai croisé une joséphine...

au large les barges se gondolent dans le roulis
ici on cuit au bain-marie
un coup j'te lave un coup tu m'essuies
ici on se botte
on se débecte
et les mouettes se délectent
de nos anecdotes

au large les barges se gondolent dans le roulis
ici on suit des bikinis
les jours de grève le sable s'ennuie
on se prélasse
dans les grandes surfaces
là où se pressent les huiles
et les bigorneaux

j'écume
j'm'enrhume

j'ai qu'une idée
éternuer
te retourner le canoë
être le dernier à s'éterniser
sur ton corps alangui

j'écume
j'm'enrhume

au large les barges se gondolent dans le roulis
ici on jouis du clapotis
du bord de mer dans mon jacuzzi
du premier jet
j'ai tout gardé
puis j'ai mélangé
le léger le corsé