journal de bord et humeur du jour

31 janvier 2009

* Couleur du vent



courant d'air prolongé

jusqu'à l'horizon de traînées rouges
longues lignes de mots
de lettres enchevêtrées
prises dans la tourmente des feuilles volantes



écritures à la volée

dans les encres anciennes
légèrement passées
romans étranges
histoires mêlées d'étranges mondes
en des contrées obscures aux confins des univers



plumes dorées

ou d'or massif pour l'amour des mots
juste pour écrire je t'aime
comme tant de poètes l'ont fait
le feront à l'infini
l'amour est une force qui ne connaît
aucune limite et qui conjuge
possible au présent comme un cadeau
carpe diem



et tous les mots

seront encore trop courts
pour disparaître un jour
à l'horizon de nos vies
éternelles dans l'apparence
de l'éphémère



(merci à Deo Volente)

il fallait bien finir janvier...
pour que tourne la terre
et revenir encore
bientôt dans les bourrasques
des couleurs du vent
jamais très loin du soleil






* Elisabeth






et si elle existe
vraiment ?

comme une énergie
vibration


pour un futur ancien
vision


comme une ombre rouge
de toi


au bout de ma route
infiniment présente

30 janvier 2009

* Presque



route toujours longue
connue dans ses moindres replis
aussi surprenante qu'au premier jour
kilomètres infinis



et toujours un détour survient

mental
physique
possible
presque



un jour sûrement

presque
sûr



* Année lumière



toujours cette lumière
éclairage parfois obscure
fond de mon écran du jour
présence floue parfaitement identifiée
dès les premières lueurs



époque figée

de cette année lumière
éternelle
mélodie de tendresse
teintée des éclats de rire
à l'infini
comme un écho perpétuel



29 janvier 2009

* Rebecca


elle
comme éternelle
joue avec les couleurs du jour



même la nuit

elle continue



lente caresse

de ses doigts
si légers
le long des paysages
de nos corps
que le noir étincelant du soir
enveloppe tendrement




* Poussière du monde


sentir sa présence
imperceptible légèreté
souffle du matin déjà lumineux



effleurer l'espace de l'instant
si fragile
si magique
poussière du monde



matin nouveau
rempli de cette apparence
transparente des rêves encore présents



impalpable moment
des temps rouges d'agathe
et bleus de nos rires



matinale ouverture
première musique du jour
première odeur
de ton image
dans le flou du vent



28 janvier 2009

* c'est toi



l'ombre qui se cache

disparaît
juste derrière le virage
c'est toi


le soleil qui se cache
derrière les nuages
juste quand je commence à me réchauffer
c'est toi


la lune qui joue
avec mes nuits
juste quand mes yeux se ferment de fatigue
c'est toi


et cette sirène qui chante
un mélodie infinie
dans les rais de lumière
elle veille sur toi






* Mosaïk



j'ai fait un rêve en bleu
en rouge aussi
avec du jaune et du violet




pour le voir
j'ai collé des émaux de briare
sur une planche



à mon réveil...

tout avait disparu
j'ai longtemps cherché
sans comprendre




je me demande
si je ne cherche pas encore
c'est du délire on the road again






27 janvier 2009

* Arabesques


sabre & idéogrammes

noires vitres tintées cachant des secrets
des instants obscures



lenteur calculée
clignotant vers les institutions établies
la Table...
là où se décide
le sort du monde


éclairage demi teinte
silence très feutré
où l'indécelable puissance
reste malgré tout factice
souvent




* Infiniment


tendre pour donner
attendre pour partir
courir pour échapper
écouter pour complicité


infiniment ici dans les résonnances celtiques

pour des ailleurs si présents
être pour grandir
réussir pour exister
et donner
toujours
infiniment nos jours




26 janvier 2009

* Ombres du ciel



lever la tête

ouvrir les yeux
quitter la peur
celle qui rôde au fond de nous
obscure


sentir dans le tumulte des messages

celui qui nous est adressé
il est écrit
il suffit de lâcher prise et lire




* Crue



des débordements

sans retenue
des passions étendues


le calme de la surface
dissimule les tourments intérieurs
bouleverse le creux de nos nuits


même la lumière au travers des nuages

n'arrive pas à percer le mystère
enfoui si profondément



elle est pourtant
crue la réalité
juste là
devant


et toujours ton rire


Idées

nouveau
jour...

un grand trait rouge vient de traverser le ciel
suivi d'une traînée de poudreuse bleue légère
transparence inattendue

le dessin de quelques lettres...
perception floue interpelante
reconnaissance neuronique

la première lettre est un A
la seconde semble être un R
les autres viennent juste de disparaître
dans la brise et les contours des nuages

il faudra rester vigilant
pour décoder les prochaines idées du ciel