Jaune fantôme

mécanique hurlante
dans les silences des sables entassés

labyrinthe tortueux
méli-mélo de câbles carters
gras des moteurs étalés
les jaunes des carcasses

oeil attentif
au moindre mouvement des grains de vent
le guetteur guette
les moindres mouvements
prêt à faire hurler ses pistons
ses ferrailles rouillées

et protéger les arpents
si chèrement conquis
depuis l’aube jusqu’au couchant
des rives léonardines
flux encore tiède
des précédentes vapeurs échappées

et toujours le même film qui passe cinéma muet comédie dramatique sous la surveillance paisible du bleu du ciel