journal de bord et humeur du jour

30 septembre 2008

Coeur Soleil

ça remonte à la nuit des temps
quand la terre ne connaissait pas son ombre
que les mots n'avaient pas de maux, pas encore

le 1er jour où j'ai découvert le soleil
celui qui brillait dans ton regard
qui réchauffait la glace de mon chemin

celui qui m'a rapproché des étoiles *** qui m'accompagnent
ne me quittent plus
restent près de moi

ce soleil unique qui brûle en nous
nous rapproche irrésistiblement
fait traverser les pires tempêtes

ce soleil est là
brûlant
je sais
qu'il te brûle aussi

29 septembre 2008

Connected

née derrière les brouillards
le sourire planté sur les lèvres
et le regard étoilé

tendre au fond des gestes
douce comme la lumière tamisée
et les mots célestes

faite pour vivre encore
parfaite pour commencer un rêve
et le coeur si puissant

mademoiselle légèreté
vos rires emplissent jusque les nuits les plus noires
de l'amour vous ne connaissez que la musique


toujours la même


28 septembre 2008

Show Room


beaucoup d'hommes et de femmes traversent leurs vies dans des prisons qu'ils se sont construites eux-mêmes au fil des années. ils tournent en rond dans des cellules rapetissant chaque jour, dont ils sont à la fois les gardiens et les détenus. leur existence s'écoule ainsi, carcérale, sans qu'il n'y ait jamais eu ni faute ni procès... et sans espoir de remise de peine, à moins qu'une prise de conscience ne survienne.


c'est écrit...
elle rentrera blessée dans les parfums d'un autre,
tu t'entendras hurler "que les diables l'emportent"
elle voudra que tu pardonnes, et tu pardonneras,
c'est écrit...
elle n'en sort plus de ta mémoire
ni la nuit, ni le jour,

Source

merci monsieur Cabrel

chansons magnifiques
les mots
les roses
le sens
la voix
les orties
la guitare

l'ensemble me touche
m'accompagne On The Road Again
les kms défilent avec douceur

ce soir les étoiles touchent le ciel


27 septembre 2008

3 weeks

envie de percer les étoiles
défoncer les baies de somme
même les ponts de normandie
ne lui ont rien interdit

sur le sable les écumes
des vagues altlantiques
dans le murmure de son regard
sentent encore l'air du temps


retrouver la peau, le frisson
la douceur et la profondeur
de l'oubli infiniment enivrant
de l'instant vibrant

envie de prendre
le chemin du matin le même
dans les brouillards laiteux
des émergences douloureuses


26 septembre 2008

Pareils

Vous, vous êtes et nous, nous sommes
Vous, vous êtes et nous, nous sommes
Des hommes pareils
Plus ou moins nus sous le soleil
Mêmes cœurs entre les mêmes épaules
Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école
Si on y oublie l'essentiel ?
On partage le même royaume
Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...

Moi, j'ai des îles, j'ai des lacs
Moi, j'ai trois poissons dans un sac
Moi, je porte un crucifix
Moi, je prie sur un tapis
Moi, je règne et je décide
Moi, j'ai quatre sous de liquide
Moi, je dors sur des bambous
Moi, je suis docteur-marabout

Et nous sommes
Des hommes pareils


Plus ou moins loin du soleil
Blancs, noirs, rouges, jaunes, créoles
Qu'est-ce qu'on vous apprend à l'école
S'il y manque l'essentiel ?
Semblables jusqu'au moindre atome
Vous, vous êtes et nous, nous sommes...

Moi, je me teins et je me farde
Moi, mes chiens montent la garde
Moi, j'ai piégé ma maison
Moi, je vis sous des cartons
Moi, j'ai cent ans dans deux jours
Moi, j'ai jamais fait l'amour
Nous, enfants neveux et nièces
On dort tous dans la même pièce

Quelque soit le prix qu'on se donne
On nage dans le même aquarium
On partage le même royaume
Où vous, vous êtes et nous, nous sommes
Où nous sommes des hommes pareils
Plus ou moins nus sous le soleil
Tous tendus vers l'espoir de vivre

Qu'est-ce qu'on vous apprend dans les livres
S'il y manque l'essentiel...?
S'il y manque l'essentiel...?
J'aime mieux ce monde polychrome
Où vous, vous êtes et nous, nous sommes...
Des hommes pareils...

(//FC)

Robe légère

T'avais mis ta robe légère
Moi, l'échelle contre un cerisier
T'as voulu monter la première
Et après
Y a tant de façons, de manières
De dire les choses sans parler
Et comme tu savais bien le faire
Tu l'as fait

Un sourire, une main tendue
Et par le jeu des transparences
Ces fruits dans les plis du tissu
Qui balancent

Il ne s'agissait pas de monter bien haut
Mais les pieds sur les premiers barreaux
J'ai senti glisser le manteau
De l'enfance

On n'a rien gravé dans le marbre
Mais j'avoue souvent y penser
Chaque fois que j'entends qu'un arbre
Est tombé

Un arbre, c'est vite fendu
Le bois, quelqu'un a dû le vendre
S'il savait le mal que j'ai eu
A descendre

D'ailleurs en suis-je descendu
De tous ces jeux de transparence,
Ces fruits dans les plis des tissus
Qui balancent ?

J'ai trouvé d'autres choses à faire
Et d'autres sourires à croiser
Mais une aussi belle lumière
Jamais


A la vitesse où le temps passe
Le miracle est que rien n'efface l'essentiel
Tout s'envole en ombre légère
Tout sauf ce goût de fièvre et de miel

Tout s'est envolé dans l'espace
Le sourire, la robe, l'arbre et l'échelle
A la vitesse où le temps passe
Rien, rien n'efface l'essentiel


J'ai trouvé d'autres choses à faire
Et d'autres sourires à croiser
Mais une si belle lumière
Jamais

Et voilà que, du sol où nous sommes,
Nous passons nos vies de mortels
A chercher ces portes qui donnent
Vers le ciel

(//FC)

25 septembre 2008

SarkoLand



Déjà nos villages s'éloignent
Quelques fantômes m'accompagnent
Y'aura des déserts, des montagnes
A traverser jusqu'à l'Espagne
Et après... Inch'allah

On a de mauvaises chaussures
L'argent cousu dans nos doublures
Les passeurs doivent nous attendre
Le peu qu'on a ils vont le prendre
Et après...

Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers sont armés ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien

Pas de salon, pas de cuisine
Les enfants mâchent des racines
Tout juste un carré de poussière
Un matelas jeté par terre
Au dessus... Inch'allah






Vous vous imaginez peut-être
Que j'ai fait tous ces kilomètres
Tout cet espoir, tout ce courage
Pour m'arrêter contre un grillage


Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers vont tirer ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien

La moitié d'un échafaudage
J'en demande pas davantage
Un rien, une parole, un geste
Donnez-moi tout ce qu'il vous reste
Et après...Je n'en sais rien
On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...
Déjà nos villages s'éloignent...

(//FC)

24 septembre 2008

Et sourire


On serait des gens formidables
Des êtres parfaits
Des chanteurs charmants, charitables
Humbles et discrets
Contre toutes les injustices
Et de tous les combats
Mais on est normalement égoïste
Et c'est chacun chez soi

On ferait des chansons éternelles
Et en quelques couplets
On ferait la Terre plus belle
L'homme moins mauvais
Ça ferait de nous des êtres rares
Et comme immortels
Mais on fait des petites chansons qui se fanent
Et on se fane avec elles
On se fane avec elles
On ferait des chansons utiles
À la société
Pour en dénoncer les dérives
Et les absurdités
Comme tirer sur un oiseau qui chante
Une cartouche en plein coeur
Mais on fait des petites chansons hésitantes
Et on regarde ailleurs
On dirait des choses essentielles
Et de toute beauté
Comme on serait né avec des ailes
Ça serait pas compliqué
On aurait des mots qui touchent et qui transpercent
Les traîtres et les menteurs
Mais on fait de petites chansons pour le commerce
Et on tremble de peur
On tremble de peur

On serait des artistes immenses
Des divinités
Considérés comme une chance
Pour l'humanité
Il suffirait qu'on apparaisse
Pour que le monde soit heureux
Mais en fait, les gens nous aiment et puis nous laissent
Et c'est sans doute mieux


(//FC)

Bady

mauvais chemin ou mauvais choix
juste une illusion ou erreur humaine
deux années passent peut être le double
confusion
les étoiles ne sont pas des réverbères
elles brillent bien plus haut
elles sont tellement légères


mille morceaux de mots glacés encore pâles de leur promesses
fondent dans les traces de ma route infinie
pour disparaître un jour prochain
un jour que je ne connaîtrai plus


23 septembre 2008

My Old Jacky


Je suis tout seul ce soir
J'ai les bras collés au comptoir
J'ai les pieds en bas dans la poussière
La tête là-haut dans le brouillard
Dans tous les couloirs
J'ai cru revoir les courbes de ton corps
Dans toutes les salles des aérogares
Dans toutes les cales des navires du port
J'ai besoin de toi pour vivre
C'est une question d'équilibre
Quand t'es partie ça m'a coupé les ailes
Depuis le plancher m'appelle
Le plancher m'appelle

Le plancher m'appelle
Faut pas m'en vouloir
J'suis pas en état de te revoir
J'ai laissé toutes les larmes de mon corps
Couler dans le ruisseau en bas du trottoir
Et tous les autres m'agacent
Ceux qui parlent haut, ceux qui parlent fort
Je ne vois que toi dans les grandes glaces
Entre les bouteilles de "Jack Daniels"
J'ai besoin de toi pour vivre
C'est une question d'équilibre
Quand t'es partie ça m'a coupé les ailes
Depuis le plancher m'appelle



Le plancher m'appelle
Le plancher m'appelle
Encore un verre
Après je me couche par terre
Je veux dormir en essayant de croire
Que c'est encore un de tes retards
Mais tous les autres m'agacent
Ceux qui parlent haut, ceux qui parlent fort
Je ne vois que toi dans les grandes glaces
Entre les bouteilles de "Jack Daniels"
J'ai besoin de toi pour vivre
C'est une question d'équilibre
Quand t'es partie ça m'a coupé les ailes
Et depuis le plancher m'appelle
Le plancher m'appelle
Le plancher m'appelle
Infiniment
(// d'après FC)

22 septembre 2008

Ange

Mademoiselle l'aventure,
Vous avez posé sans bruit,
Roulé dans sa couverture,
Un petit ange endormi

On arrivait de nulle part
On l'a serré contre nous
Ce qui ressemble au hasard
Souvent est un rendez-vous

Mademoiselle le mystère,
Evanouie pour toujours,
Vous serez toujours la mère
Nous serons toujours l'amour
C'est le livre qu'on partage
Et nous voilà réunis
Au matin de chaque page
On vous remercie

Vous avez l'âge où on s'amuse de tout,
de rien, de son corps
Pas de témoin, je présume, juste la lune et encore
Et ce trésor, cette colombe qui vous avait ralentie
Vous l'avez posée dans l'ombre et l'ombre vous a reprise

Cette petite âme blanche
Elle sera née deux fois
La première entre vos hanches
La seconde entre nos bras
La force que ça lui donne
C'est de l'éclat de diamant
On veut le dire à personne,
A vous seulement

Vous êtes sûrement très belle
Comme ce petit miroir de vous
Qui s'endort contre mon aile
C'est tout ce que je sais de vous,
Mademoiselle
(// FC)